Veille technologique : parlons méthode !

12 mars 2020

Quiconque travaille dans le web, l’informatique et les nouvelles technologies sait qu’il doit mener une veille technologique efficace pour rester en permanence au goût du jour pour être informé des dernières innovations. Mais le savoir est une chose… s’y tenir en est une autre ! Bien souvent, le problème ne vient pas de la volonté, mais plutôt d’un manque d’organisation et de connaissances en entreprise. 

Pourtant, s’il est bien un domaine où il vaut mieux être méthodique pour ne pas se perdre dans la masse d’informations, c’est bien la veille technologique. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de parvenir à faire un tri efficace pour ne conserver que les sources qui intéressent notre entreprise. Voyons point par point comment organiser sa veille technologique et rester à jour sans y passer trop de temps.

SOMMAIRE

Identifier les objectifs de la veille

La première des choses à faire est bien entendu de déterminer les raisons précises de votre veille technologique.

  • Etes-vous entrain de vous former sur une nouvelle technologie ?
  • Allez-vous passer sur de nouveaux projets dans votre entreprise avec une technologie inexplorée ?
  • Vous êtes bloqués en interne sur des problématique de code spécifique à une techno ?
  • Envisagez-vous un changement de carrière par une formation ?
  • Etes-vous chef d’entreprise ou bien développeur ?
  • Cherchez-vous à améliorer votre culture générale dans différents secteurs pour optimiser votre communication dans le cadre de projets internes ?
  • Souhaitez intégrer l’innovation technologique dans votre stratégie d’entreprise ?
  • Ou suivez-vous tout simplement les nouvelles tendances du marché en tant que développeur ?
  • Souhaitez-vous obtenir un avantage stratégique par rapport à d’autres collaborateurs en vous spécialisant sur une techno spécifique et tendance ?

Une veille technologique a des contours qui sont propres à chaque type d’activité (développeurs, chef d’entreprise, responsable acquisition...) mais également du secteur. Il va de soi qu’un développeur iOS n’effectuera pas une veille similaire à un administrateur Linux.

Vos objectifs peuvent être multiples et dépasser vos objectifs professionnels. Beaucoup d’entre nous, par exemple, ont d’une part une approche métier, d’autre part une approche d’investisseur. En tant qu’investisseur à la recherche de nouvelles pépites, on cherchera à mener une veille technologique générale pour rester au fait des grandes tendances et de les anticiper au mieux. Ainsi, cela nous permettra de déterminer les opportunités d’investissements dans des entreprises dans le secteur de la tech. En tant que professionnel, développeur, on cherchera une information ou une actualité beaucoup plus ciblée auprès des réseaux de pairs sur une technologie ou un métier spécifique.

Avant de chercher à suivre des centaines de sites différents, prenez donc le temps de vous poser pour définir très clairement les objectifs de votre veille technologique et savoir où vous allez et quelles ressources vous recherchez.

Identifier les bonnes sources d’information

Après avoir identifié ses objectifs, il devient beaucoup plus simple d’identifier les sources pouvant transmettre des données et informations utiles à sa veille technologique.

Ne laissez rien au hasard, car les sources d’information sont nombreuses. Selon votre activité, vous pourrez trouver :

  • Des revues papier spécialisées (oui oui, ça existe encore)
  • Des blogs d’experts dans votre domaine : développeurs, ingénieurs… (les meilleurs ont toujours 100 trains d’avance, ils ont leurs secrets)
  • Des chaînes Youtube spécialisées
  • Des articles très détaillés sur Medium
  • Des partages de vos pairs sur LinkedIn
  • Des sites 100% tech couvrant plusieurs corps de métier (développeurs, UX/UI, SEO, intelligence artificielle) comme L’Usine Nouvelle, L’Usine Digitale, Le MagIT…
  • Des forums professionnels très actifs
  • Des événements abordant un thème particulier (du petit meet-up aux grandes conférences)
  • Des Githubs bien fournis
  • Des podcasts sur des technologies spécifiques

Oui, vous savez tout ça, allez-vous répondre. Vous le savez peut-être, mais sur combien des types de sources précédemment citées vous appuyez vous ? La plupart d’entre nous ont tendance à focaliser sur deux ou trois types de sources d’information et délaissent totalement les autres.

Sachez que la meilleure manière d’effectuer une veille technologique efficace n’est pas de rester seul, mais d’échanger avec les différentes communautés pour obtenir et également transmettre des connaissances techniques. C’est particulièrement le cas des développeurs, mais cela le devient également pour de plus en plus de métiers du digital hors développement – voire hors technique et plus fonctionnelle : UX/UI, SEO… Le partage et l’échange d’informations fait gagner un précieux temps, et donne surtout lieu à des découvertes que l’on n’aurait pas forcément faites seul.

En résumé, la source d’informations numéro 1 pour une veille technologique efficace, c’est votre réseau. Un réseau ciblé en fonction des objectifs de votre veille, car si vous souhaitez en savoir plus sur les grandes tendances technologiques au global, il n’est pas judicieux de rester 100% focus sur votre communauté de pairs.

Utiliser les bons outils de veille

Une fois que l’on a identifié les bonnes sources, encore faut-il penser à les consulter. Une bonne veille est avant tout optimisée pour y passer le moins de temps possible : on ne va pas se voiler la face, si après une longue journée de boulot, s’il faut repasser 2h par soir à faire de la veille technologique, ça ne laisse plus beaucoup de temps pour… vivre.

Alors quels outils utiliser afin de gagner du temps pour mener une veille technologique efficace ?

  • Les flux RSS ont eu la côte jusqu’en 2010. Il faut reconnaître que cet outil numérique est assez pratique pour suivre en permanence les nouveaux articles d’une source. En 2019, de nombreux sites refusent de déployer leurs flux RSS et préfèrent attirer les lecteurs directement sur leur site. Mais ils restent aujourd’hui un des outils encore incontournables pour les développeurs et tech les plus férus.
  • Les newsletters permettent d’avoir tous les jours l’essentiel des nouveautés des sites de notre choix (à choisir avec soin pour s’éviter un spamming ingérable). On n’y pense pas souvent, ou alors on les supprime par habitude, et pourtant, avec ces outils on a parfois fait le tour en un coup d’œil sur les actualités d’une techno ou d’un métier.
  • Les alertes Google permettent d’être prévenu quand un nouveau contenu avec les mots-clés de notre choix est publié. Misez sur de la longue traîne pour filtrer l’information en évitant les requêtes ultra-génériques, là encore pour éviter le spamming.
  • Les abonnements sur les réseaux sociaux vous permettent de cibler des personnes qui publient régulièrement du contenu intéressant. Sur LinkedIn et Twitter, l’information est parfois noyée dans la masse. Mais prenez le temps d’aider l’algo à vous pré-mâcher le travail en prenant l’habitude de liker et/ou commenter les posts des personnes qui vous intéressent pour les voir apparaître de plus en plus souvent dans votre feed. En plus d’être efficace, cela a le mérite de témoigner de votre reconnaissance à ces personnes ! Sur Youtube, le système est mieux fait car on est systématiquement notifié de la sortie d’une nouvelle vidéo lorsqu’on active la cloche. Et Youtube est définitivement l’une des manières les plus sympas de faire de la veille technologique !

Ce qu’il faut également prendre en compte est que la majorité des informations récupérées lors de la veille technologique sont en anglais. Ainsi, la connaissance de l’anglais est avantage indéniable pour les développeurs qui ont besoin de disposer de connaissances linguistiques poussées pour comprendre et transmettre les actualités des différentes technologies du marché à leurs collaborateurs. Cependant, de plus en plus de veille est réalisable en français : nous sommes un vivier important 

Trier et organiser l’information

Faire de la veille, c’est bien beau, mais si on ne note pas, cela n’a aucun intérêt. Notre petit cerveau de retient pas grand-chose et nous sommes ô combien déçus à chaque fois que nous le surestimons en marmonnant intérieurement « oh ça, je m’en souviendrai ». Non, tu ne t’en souviendras pas, alors note. La façon dont on note ses informations n’a que peu d’importance – qu’on utilise Evernote, Word, ou un vulgaire cahier à l’ancienne revient au même tant que l’organisation nous permet de retrouver facilement une information le moment venu.

Bien sûr, on ne va pas tout noter. Mais le tri est une notion bien trop personnelle pour que l’on puisse résumer en un article comment filtrer et trier intelligemment ses sources d’informations. La seule question que vous devez vous poser est de savoir si vous allez vous en resservir, et si oui, pourquoi. Cette simple question permet de balayer énormément d’infos que vous aurez lues et qui ne vous auront pas nécessairement beaucoup apporté.

Les sources de veille technologique se trient donc et s’organisent, idéalement par date ET par thématique. Conserver une bonne chronologie est essentielle pour s’éviter des allers-retours incessants à la recherche de l’information la plus à jour.

Aménager ses créneaux de veille

Trouver le temps de faire de la veille technologique est ce qui pose le plus de problème chez la plupart d’entre nous. Principalement parce qu’au travail, nous travaillons, et qu’à la maison… nous nous reposons. Logique.

La veille technologique vient s’ajouter en parallèle de son travail en entreprise et il faut lui trouver une place dans notre routine pour éviter à tout prix le coup de la séance de 5h de lecture, puis plus rien pendant 1 mois.

Nous avons tous des vies différentes et il est compliqué de « conseiller » un créneau pour faire de la veille. Pour autant, on peut garder à l’esprit certains tips pour tenir compte de nos contraintes et mieux organiser le temps consacré à cette recherche d’informations.

  • Après une journée de travail, on est trop fatigués pour retenir et comprendre correctement une information. Il est important d’aménager un moment de pur loisir entre les heures de travail et les heures de sommeil. Donc la fin de journée n’est pas forcément le moment le plus adéquat pour sa veille.
  • Le midi est un moment précieux pour échanger avec ses collègues. C’est le moment où la veille se fait le plus naturellement du monde. Exit le sandwich en face du PC : on fait 100 fois plus de découvertes en discutant avec les autres collaborateurs et développeurs.
  • La meilleure façon de faire de la veille est d’être frais et reposé et d’être dans un environnement propice à l’apprentissage. Le dimanche matin peut être un bon choix. Vous craignez les réflexions de votre conjoint(e) parce que vous travaillez ENCORE ? Partagez-lui votre univers. Rien de plus efficace que d’expliquer une information immédiatement après l’avoir découverte pour s’en souvenir.
  • Arriver plus tôt au travail est idéal pour avoir un moment de calme. 30 minutes de lecture par jour sont idéales pour mener une veille technologique régulière. Le matin devant un bon café, avant que le téléphone ne commence à sonner et que les collègues ne commencent à vous solliciter, le créneau est parfait. Dans les transports, il vous est possible d’écouter des podcasts pour optimiser son temps de trajet en temps d’apprentissage.
  • Prévoir un meet-up ou une conférence par mois n’est que peu contraignant. Et l’investissement en vaut largement la peine pour apprendre et assimiler de nouvelles données, mais aussi pour se forger un réseau de plus en plus vaste. Au passage, si vous cherchez un lieu pour un meet-up ou une conférence, pensez à nous contacter, on les accueille toujours avec plaisir !

Quelles que soient vos préférences, organiser sa veille technologique implique de s’imposer un rythme régulier, même si celui-ci est plus ou moins soutenu.

Prenez donc le temps de vous poser pour savoir à quel moment de la journée et de la semaine vous vous sentez le plus à même de lire un article ou de suivre une vidéo Youtube.

D’ailleurs, la diversité des formats permet d’aménager son temps en fonction du niveau de concentration requis : le format vidéo, plus ludique, peut mieux passer qu’un article le soir. On peut donc par exemple très bien se réserver 30 minutes de visionnage de vidéo le soir en semaine, et 2h de lecture d’articles pour chaque dimanche matin.

Partager ses découvertes

Oui, le partage de données et de connaissances fait clairement partie des étapes de la veille technologique ! Croyez-le ou non, si vous profitez du partage d’information des autres sans jamais rien lâcher de votre côté, vous ne vous ferez qu’une toute petite place dans votre réseau.

Les abonnés fantômes des forums finissent pas se faire remarquer, les collègues qui la jouent perso aussi. Et si vous faîtes partie d’une association, n’en parlons pas. C’est en donnant aux autres qu’on reçoit le plus. La veille technologique la plus efficace, c’est donc bien la veille active !

Le partage d’information se fait sous diverses formes, mais pour exister au sein d’un réseau, force est de constater qu’il existe des biais privilégiés :

  • Alimenter son Github
  • Ecrire des articles sur Medium ou contribuer à des blogs collaboratifs
  • Partager son actualité et ses découvertes sur LinkedIn
  • Être organisateur de meet-ups et conférences sur des sujets spécifiques
  • Aider des pairs en difficulté sur les forums sur des problématiques de code ou de techno
  • Organiser des présentations ou des formations au travail pour partager les données
  • Créer des channels Slack thématisés pour un partage plus efficient entre collègues 
  • Mettre en place des podcasts pour échanger et transmettre ses connaissances

Le processus d’évangélisation est important pour faire comprendre aux différents collaborateurs non techniques de l’importance de ces connaissances techniques et leur utilisation en interne pour l’évolution de son entreprise et ainsi bénéficier d’avantages concurrentiels par rapport à ses concurrents sur son marché. 

Les meilleurs sites de veille technologique

Sites généralistes (Objectif culture générale) :

Focus Web (Objectif professionnel) :

Les meilleurs blogs experts web :

Focus Big Data :

Focus Blockchain :

Curation Flux RSS :

L'auteur Florian Grandvallet

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Florian Grandvallet
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